mercredi 29 juin 2011

Expositions au CHM, Quartiers Red Light, Goose village et Faubourg à m'lasse

sur 3 anciens quartiers démolis pour le progrès dans le sud-est de la ville



Le maire Drapeau, l'armée, le progrès
La pègre, la prostitution, les familles, la police
Quartiers Red Light, Goose village et Faubourg à m'lasse


Une ville n’est pas un objet figé, c’est un corps en perpétuel mouvement, en perpétuel changement. C'est ce qu'ont appris à leurs dépens les familles qui habitaient trois quartiers qu'il a fallu démolir afin de construire les grands projets du maire Drapeau, l’Exposition universelle de 1967 et les Jeux olympiques de 1976. Montréal vivait ses heures de gloire et devenait ville du monde.

Entre 1950 et 1975, période de modernisation mondiale, le maire de Montréal fait face au Red Light District, un quartier situé entre les rues Saint-Laurent et Amherst, Sherbrooke et les docks. Il faut se rappeler que tout se passait en anglais pendant la majorité de ces années. Le port de Montréal recevait des matelots qui ne connaissaient de la ville que les adresses de rendez-vous rapides. Les familles étaient pauvres, les filles se retrouvaient à faire le plus vieux métier du monde. Au 312 de la rue Ontario, 75 filles les passaient à la queue sur 24 heures. Aujourd'hui, trois hommes racontent mais aucune Madame ni prostituée pour témoigner.

Pour raconter l'histoire ou les histoires des deux autres quartiers, on trouve aussi un court métrage documentaire ainsi que des bancs ou tabourets ou chaises de cuisine d'époque pour s'asseoir et entendre, pour regarder les espaces qui leur a été consacré avec beaucoup de recherche par le Centre d'histoire de Montréal.

Quartiers disparus, archives photographiques
Photo Jacqueline Mallette, ServicesMontreal.com
Selon les nombreuses photos ayant fait partie d'un travail d’inventaire considérable réalisé par deux employés de la ville, on se rend compte que toutes ces demeures n'étaient pas nécessairement des taudis, même si là était l'argument officiel. De fait, le problème était davantage créé par la prostitution, la pègre, la pauvreté et possiblement le manque de rigueur dans la construction.

Chacun son grain de sel
Alors, quand on se trouve face au babillard où il est possible d'afficher son point de vue sur l'exposition ou sur Montréal, on a envie de se demander quel leg font aujourd'hui les habitants des rues qui subsistent ? Est-ce que dans 50 ans ce sont les garçons que nous plaindrons depuis que les vraies femmes sont là devenues totalement indésirables et se font expulser systématiquement des terrasses et des listes de divertissement, critiquerons-nous la police et quelles mafias, quels lieux spécialisés ou quel nouveau genre de «progrès» suivant les intérêts de quelques-uns faisant lui aussi ses victimes sans recul et sans pitié ?

Exposition de photos et vue de la fenêtre du CHM


Le commentaire de Robert Petrelli, ancien résidant du Red Light : « Ce qu’on appelle le progrès peut nous aveugler beaucoup. » C'est encore vrai aujourd'hui !

Expositions et coordonnées du Centre d'histoire de Montréal

Photos Jacqueline Mallette,
ServicesMontreal.com
Montreal157.blogspot.com



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(Les saboteurs sont parmi nous, Maire Drapeau, priez pour nous)


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